5 bonnes raisons de porter un masque contre le coronavirus
5 BONNES RAISONS DE PORTER UN MASQUE CONTRE LE CORONAVIRUS COVID-19
dès maintenant
Bonjour à vous !
A l’heure où j’écris cet article, 19 mars 2020, le pic d’épidémie de Coronavirus COVID-19 n’est pas encore atteint en France métropolitaine… Mais il se rapproche de jour en jour. Le confinement a été instauré depuis le 16 mars 2020. Les mesures d’hygiène pour le grand public ont été largement diffusées sur le site officiel du gouvernement français et dans les médias. Elles sont indispensables, en particulier l’hygiène des mains… mais sont-elles suffisantes ? Parmi ces recommandations, pas de masque de protection pour le grand public, ni même d’ailleurs pour les professionnels de la santé qui ne prennent pas en charge directement les malades COVID-19, sauf cas particuliers.
Dans cet article, je vous expose mon point de vue, qui rejoint celui d’un nombre croissant de professionnels de santé. Voici 5 bonnes raisons de porter un masque contre le coronavirus COVID-19, et dans la mesure du possible vos proches également. N’hésitez pas à revenir sur cet article dans les prochains jours, je le mets à jour régulièrement.
* Mise à jour du 05 avril 2020 : si vous souhaitez accéder directement à des modèles de masque de protection barrière (= anti-projection = alternatifs), voici le lien vers mon article du 22 mars 2020 : Coudre un masque de protection en tissu. Ne soyez pas surpris.es, il est sur mon autre site internet, plus ancien : Les kits futés du quotidien 🙂
* Mise à jour du 05 avril 2020 : une 6è bonne raison de porter un masque contre le coronavirus covid-19, et pas des moindres :
* Depuis le vendredi 03 avril 2020, la Direction Générale de la Santé change ses recommandations et encourage le grand public à porter un masque de protection dit alternatif. Le port de masque chirurgical reste réservé aux soignants, aux malades contagieux, aux personnes à risque et à certaines catégories professionnelles.
* Ainsi, dans son allocution du 03 avril 2020, Jérôme Salomon, Directeur Général de la Santé, déclare :
« Si nous avons l’accès à des masques, nous encourageons effectivement le grand public, s’il le souhaite, à en porter, en particulier ces masques alternatifs qui sont en cours de production« .
* De même, l’Académie Nationale de Médecine, dans son communiqué du 02 avril 2020 « Pandémie de Covid-19 : mesures barrières renforcées pendant le confinement et en phase de sortie de confinement« recommande les mesures suivantes :
« l’Académie nationale de Médecine recommande que le port d’un masque « grand public » dit aussi « masque alternatif » soit rendu obligatoire pour les sorties nécessaires en période de confinement. »
* Dans ce même communiqué, en vue de la levée du confinement (date inconnue au 04 avril), l’Académie nationale de Médecine recommande le maintien du port obligatoire d’un masque « grand public » ou « alternatif » par la population.
AVERTISSEMENTS
Je fais référence à des extraits de la page « Informations Coronavirus » du site du gouvernement. Je vous encourage à cliquer ici ou sur ce lien https://www.gouvernement.fr/info-coronavirus#consignes?xtor=AD-4 pour accéder directement au site du gouvernement, pour être sûr.e d’avoir la dernière version en cours.
Dans cet article, j’expose mon point de vue et mon analyse de la situation, étayés par ceux de scientifiques médecins ou infectiologues. Le consensus est loin d’être atteint même si l’écart se ressert. Il est de votre responsabilité de vous faire votre propre opinion.
Faut-il porter un masque de protection à titre préventif ?
Face à ce fléau, nous sommes nombreux à nous poser la question de la pertinence d’utiliser ou non un masque de protection pour lutter contre le coronavirus. Faudrait-il en porter un en prévention, même si nous ne présentons pas de symptôme ? Si oui, tout le temps ? Ou uniquement lors de nos déplacements hors du domicile ?
Que dit le gouvernement à ce sujet ?
Voici un extrait des questions/réponses du site du gouvernement « informations Coronavirus » page « Toutes les réponses aux questions que vous vous posez sur le Coronavirus COVID-19 », rubrique « Vie quotidienne » (mise à jour du 19 mars 2020 à 19h30) :
« Dois-je porter un masque ?
Le port du masque chirurgical n’est pas recommandé sans présence de symptômes. Le masque n’est pas la bonne réponse pour le grand public car il ne peut être porté en permanence et surtout n’a pas d’indication sans contact rapproché et prolongé avec un malade.
Comme pour l’épisode de grippe saisonnière, ce sont les « gestes barrières » qui sont efficaces. »
Pourtant…
Voici ce que l’on trouve sur la même page, rubrique « Qu’est-ce que le coronavirus COVID-19 ? » (mise à jour du 19 mars 2020 à 19h30, extrait) :
« Comment se transmet le Coronavirus COVID-19 ?
La maladie se transmet par les gouttelettes (sécrétions projetées lors d’éternuements ou de la toux). On considère donc qu’un contact étroit avec une personne malade est nécessaire pour transmettre la maladie : même lieu de vie, contact direct à moins d’un mètre lors d’une toux, d’un éternuement ou une discussion en l’absence de mesures de protection. Un des autres vecteurs privilégiés de la transmission du virus est le contact des mains non lavées.
C’est donc pourquoi les gestes barrières et les mesures de distanciation sociale sont indispensables pour se protéger de la maladie. »
et
» Quel est le délai d’incubation de la maladie ?
Le délai d’incubation, période entre la contamination et l’apparition des premiers symptômes. Le délai d’incubation du coronavirus COVID-19 est de 3 à 5 jours en général, il peut toutefois s’étendre jusqu’à 14 jours. Pendant cette période, le sujet peut être contagieux : il peut être porteur du virus avant l’apparition des symptômes ou à l’apparition de signaux faibles. »
Quid des porteurs sains ou en période d’incubation ?
Rien n’est indiqué officiellement à ce sujet quant à des mesures barrières spécifiques pour des porteurs sains ou en période d’incubation… (19 mars 2020 ; 04 avril 2020)
* Mise à jour du 05 avril 2020 : pourtant dans la rubrique « Existe-t-il d’autres masques que les FFP2 pour se protéger efficacement contre le COVID-19 ? », en date du 04 avril 2020 19h30, les masques de protection dits alternatifs sont clairement indiqués aux côtés du masque chirurgical, du masque FFP2 et, pour information, du masque FFP3 (non indiqué dans le contexte de lutte contre le coronavirus covid-19). Les masques alternatifs sont une nouvelle catégorie de masque de protection dits « à usage non sanitaire » par opposition aux masques chirurgicaux et FFP2 qui sont réservés au domaine médical.
* Extrait de la consultation en ligne du 04 avril 2020 :
« 3. Les masques alternatifs
{…} il y a aussi une demande croissante, dans de nombreux secteurs d’activité, d’augmenter la protection des salariés par des masques.
Pour contribuer à y répondre, le Gouvernement a mobilisé les industriels français du textile afin de proposer de nouveaux types de masques anti-projections, avec des performances adaptées au domaine non médical.
L’une de ces catégories sera dédiée aux personnes en contact fréquent avec le public.{…}
Il s’agit d’un outil complémentaire pour contribuer à la prévention du covid19 dans le milieu professionnel. {…}
Toutefois, il faut rappeler que le port de masque doit nécessairement s’accompagner du respect des mesures barrières (se laver les mains, tousser dans son coude, utiliser des mouchoirs à usage unique, ne pas se serrer les mains et éviter les embrassades) ainsi que les mesures de distanciation sociale. »
5 bonnes raisons de porter un masque contre le coronavirus COVID-19… dès maintenant, même en l’absence de symptômes évocateurs
- Vous êtes peut-être un porteur sain… donc par définition, vous n’avez pas de signe évocateur de la maladie. Peut-être même que vous vous portez bien (ou quasiment comme d’habitude) mais vous êtes contagieux (toux, éternuement, postillons, mains souillées, selles en cas de diarrhée)
- Ou bien vous êtes peut-être en période d’incubation… même argumentaire qu’en 1.
- Vous ne pouvez pas être constamment en distanciation sociale, c’est à dire à plus d’un mètre d’une autre personne. Les situations sont d’ailleurs nombreuses, en premier lieu lorsque l’on s’occupe d’un jeune enfant ou d’une personne en situation de handicap ou de dépendance. Ou pour les professionnels du maintien de l’ordre par exemple. Il est souvent difficile voire impossible de faire porter un masque à ces personnes. Celui que vous porterez aura pour fonction principale de ne pas les contaminer si vous êtes contagieux ; et, dans une moindre mesure, vous protègera aussi si ces personnes sont elles-mêmes contagieuses. Le masque type chirurgical a en effet des capacités de filtrations vis à vis de ce virus aussi (inférieures bien sûr à celles d’un masque FFP2).
- Ce virus est très contagieux. Porte d’entrée : les voies aériennes. Comment ? Lors de la respiration d’un environnement contaminé (la distanciation sociale est recommandée à 2 mètres si une personne éternue sans protéger sa bouche…). Ou par le portage de mains ou d’objets souillés au visage, surtout au niveau du nez et de la bouche. Les données sont encore floues quant à la durée de vie de ce virus sur diverses surfaces. Même en étant attentif, il est naturel de porter les mains au visage. Avec le port d’un masque, beaucoup moins…
- Les masques de protection ne sont PAS en pénurie. Les masques chirurgicaux à usage unique : oui ou très fortement contingentés. Pas les masques en tissu. Il suffit d’en coudre puis de les laver (minimum 60°C et/ou désinfection puis lavage) et de les réutiliser !
* Mise à jour du 05 avril 2020 : des critères ont été diffusés fin mars 2020 notamment par l’AFNOR (Association Française de NORmalisation) et l’ANSM (Agence Nationale de Sécurité du Médicament et des produits de santé) pour confectionner des masques barrière anti-gouttelettes ou anti-projection : choix des matières, en une couche ou en combinaison « multicouche », forme et patron, entretien, façon de le porter, etc.
* Mise à jour du 05 avril 2020 : si vous souhaitez accéder directement à des modèles de masque de protection barrière (= anti-projection = alternatifs), voici le lien vers mon article du 22 mars 2020 : Coudre un masque de protection en tissu. Ne soyez pas surpris.es, il est sur mon autre site internet, plus ancien : Les kits futés du quotidien 🙂
Le masque type chirurgical : barrière anti-coronavirus
Le masque chirurgical à usage unique (jetable) filtre en partie les micro-organismes (microbes), dont les virus. Mais son objectif premier est d’être une barrière anti-gouttelettes, celles-ci étant des supports pour la transmission du virus. Le masque en tissu type chirurgical remplit cette même fonction de barrière anti-projection.
En effet, si une personne en face de vous ne porte pas de masque (chirurgical ou autre), elle risque d’émettre dans l’atmosphère des gouttelettes de salive contenant du virus. Si vous êtes proche et respirez à ce moment là (conversation rapprochée par exemple), votre masque en tissu ne vous protègera pas suffisamment. Un masque de protection en tissu ne filtre que 60% des virus (selon la qualité du tissu), selon une étude néerlandaise (lien). Un masque chirurgical sera plus protecteur (environ 75% selon cette même étude). C’est mieux mais toujours pas suffisant. C’est pourquoi les soignants qui s’occupent de malades COVID-19 portent un masque filtrant type FFP2 (tandis que le malade porte, lui, un masque chirurgical pour son effet barrière anti-gouttelettes).
En revanche, si chacun porte un masque de protection type chirurgical, donc à effet barrière anti-gouttelettes, alors :
-
la personne en face de vous ne recevra pas vos gouttelettes (elle n’inhalera pas vos virus potentiels)
-
vous ne recevrez pas ses gouttelettes (vous n’inhalerez pas ses virus potentiels)
-
l’environnement ne recevra pas ces gouttelettes donc ne sera pas souillé (mains, clavier, poignée de porte, stylo, téléphone, …)
Logique, non ?
Sur cet autre lien, vous accéderez à une vidéo que j’ai découverte le 19 mars. Elle date du 12 mars… Le Dr Pierre-Jacques RAYBAUD préconise, démonstration à l’appui, le port du masque généralisé, pendant 3 semaines, pour tous, toute la journée… y compris à la maison. En complément de mesures d’hygiène drastiques des mains et des toilettes (transmission par voie respiratoire et oro-fécale). Très bien détaillée et pleine d’informations : cliquez ici pour la vidéo du Dr Pierre-Jacques RAYBAUD.
Quels sont les freins pour le port généralisé du masque ?
Pourquoi l’utilisation massive des masques pour le grand public n’est-elle pas (encore) une recommandation officielle (19 mars 2020) ? * mise à jour du 05 avril 2020 : comme vu plus haut, les choses ont évolué… le port d’un masque de protection « barrière », dit « masque alternatif », est maintenant recommandé. Peut-être prochainement obligatoire ??? Je vous laisse tout de même, ci-dessous, mon argumentaire du 19 mars.
Quels arguments semblent à l’origine de ce « vide sanitaire » ? Et quels messages pourrions-nous faire passer ?
- Le premier, et non des moindres : c’est un nouveau virus. On en apprend tous les jours, les spécialistes également. Il y a quelques jours encore, les scientifiques étaient quasi unanimes pour dire que ce virus était « lourd » et que par conséquent il retombait rapidement, en quelques minutes, après une diffusion dans l’air, après avoir toussé par exemple (si le coude a été oublié !). C’est pourquoi il convient de se laver les mains très régulièrement et soigneusement ; à défaut, d’utiliser une solution hydro-alcoolique. L’hygiène des mains n’est bien sûr pas remise en cause, elle est cruciale, comme pour tout risque de contamination manuportée. Utile aussi de nettoyer les poignées de portes, téléphones, volants, … le plus possible de surfaces, sans tomber dans la psychose ! Mais, tout de même, les données d’une nouvelle étude semble indiquer que le virus persisterait sous forme d’aérosol dans l’air pendant environ 1 heure... A la maison, au supermarché ou sur le lieu de travail, vous avez le temps de respirer les reliquats de toux et d’éternuement !
- > Quel message ? Portons un masque pour ne pas contaminer l’environnement !
- Autre argument (et peut-être la plus importante aux yeux des autorités ?) : le nombre de masques type chirurgical à usage unique serait insuffisant pour équiper l’ensemble de la population. La situation est déjà très tendue, les professionnels de santé ou des services publics d’urgence en manquent déjà… Comme déjà évoqué, il y a une solution très simple.
- > Quel message ? Cousons des masques en tissu, à titre individuel puis à grande échelle ! Lavables, réutilisables, cela permettra de concentrer l’utilisation des masques à usage unique pour les soignants au contact des malades. Si chaque famille coud 5 à 10 masques par personne de la famille (et pour les voisins si besoin), en quelques jours, chacun sera correctement équipé ! C’est très simple à faire. Je vous mettrai un lien vers le modèle que je couds et vous trouverez également de nombreux autres tutoriels sur internet.
- * Mise à jour du 05 avril 2020 : voici le lien vers mon article du 22 mars 2020 : Coudre un masque de protection en tissu. Ne soyez pas surpris.es, il est sur mon autre site internet, plus ancien : Les kits futés du quotidien 🙂 Lien déjà indiqué plus haut mais parfois, on lit en diagonale 😉
- Un peu partout en France, de petites fabrications locales ont également vu le jour. De même, les industries du textile françaises ont récemment travaillé sur ce sujet et seront bientôt prêtes, dans quelques jours à fabriquer de façon massive des masques en tissu.
- Dans cette vidéo, le Pr GARIN vous montre même comment fabriquer un masque de fortune jetable en 5 minutes à partir d’une serviette en papier. Attention : à renouveler plus souvent qu’un masque de l’industrie.
- > Quel message ? Cousons des masques en tissu, à titre individuel puis à grande échelle ! Lavables, réutilisables, cela permettra de concentrer l’utilisation des masques à usage unique pour les soignants au contact des malades. Si chaque famille coud 5 à 10 masques par personne de la famille (et pour les voisins si besoin), en quelques jours, chacun sera correctement équipé ! C’est très simple à faire. Je vous mettrai un lien vers le modèle que je couds et vous trouverez également de nombreux autres tutoriels sur internet.
- Mal porter ou mal manipuler un masque de protection est une fausse protection et peut même être source de contamination. En effet, le masque type chirurgical, est en premier lieu destiné à recueillir les gouttelettes projetées par celui qui porte le masque : postillons naturels de la parole, toux, éternuement. C’est son objectif principal (même s’il possède également une capacité de filtration). Il comporte une certaine quantité de virus et de bactéries. Qu’en est-il d’un masque à usage unique qui est réutilisé ? où et comment est-il posé en attendant sa réutilisation ? dans un sac à main, sur une table, dans une poche, sur la poussette du petit dernier (qui va le trouver très rigolo à mâchouiller)… Par où est-il manipulé ? Souvent en touchant le milieu du masque, là où il est le plus « chargé » ; les mains sont alors vectrices et source de contamination à leur tour. Dans quel sens utiliser le masque ?
- > Quel message ? Informons sur les bons gestes ! Donner des astuces pratiques (par exemple avoir plusieurs masques propres d’avance et un sac en plastique dédié au recueil du masque « porté »). Faire une affiche avec des images ou des photos pour expliquer la bonne façon de les utiliser. Comme cela a été fait pour les autres gestes barrières. Considérer que le masque est souillé dès qu’il est placé sur le visage. Donc on met / on jette (ou on met dans un sac plastique avant de laver). Donner les consignes de nettoyage (un lavage à 60°C est suffisant).
- Porter un masque de protection n’est pas dans notre culture occidentale.
- > Quel message ? Testons ! Vu l’état de la situation, je doute que ce soit un frein pour la majorité de la population. D’ailleurs, cela peut être très joli, voire rigolo selon le tissu (ou la serviette en papier) utilisé. La contrainte d’un port généralisé de masque pendant 3 semaines est-elle vraiment insurmontable, angoissante en regard d’un confinement généralisé de plusieurs mois ?
- Les masques en tissu « maison » ne sont pas tous identiques, pas selon des normes précises. Ils sont de qualité et donc de protection variable. Ils n’ont pas été testés. Leur efficacité n’a pas été prouvées.
Voici un lien vers une interview du 20 mars 2020 d’un infectiologue du CH de Chambery. Elle illustre un certain malaise, bien compréhensible.
« Coronavirus : attention à l’usage des masques en tissu prévient un infectiologue de l’hôpital de Chambéry » :
Messages phares :
« Face au manque de masques chirurgicaux, il est tentant de confectionner soi-même des masques en tissu, en suivant des tutoriels sur internet. Le docteur Olivier Rogeaux, infectiologue à l’hôpital de Chambéry, en Savoie, prévient : « c’est mieux que rien, mais attention à l’usage qu’on en fait ».« Les gestes barrières restent la base »
« Le problème, c’est qu’aucune étude scientifique ne démontre l’efficacité de ces masques en tissu » explique le spécialiste, « le masque chirurgical reste la référence pour la protection, et on ne laisse pas travailler des soignants en contact avec des malades potentiels avec des masques en tissu. Pour la population générale, vues les difficultés à s’approvisionner actuellement, c’est mieux que rien, mais on est vraiment pas en garantie d’efficacité. Toutes les mesures barrières de distance et lavage des mains restent la base, et ce n’est pas parce qu’on a un masque en tissu qu’on peut s’approcher sans risque de quelqu’un à moins d’un mètre« .
-
- > Quel message ? Faisons confiance ! Qui aurait l’idée de prendre un tissu à mailles larges ou troué !!! Des études ont montré une certaine efficacité de 2 couches de tissu de coton (+/- une couche intermédiaire), type drap. Nous sommes preneurs de modèle « officiel ».
- Le modèle du CHU de Grenoble préconise une couche intermédiaire de molleton fin ou de polaire fine. * Mise à jour du 05 avril 2020 : je vous laisse cette information pour mémoire mais d’autres modèles sont plus appropriés. En effet, la couche intermédiaire de molleton ou de polaire, même fine, nuit à une respiration aisée à travers le masque. Par ailleurs, ce modèle dispose d’une couture verticale le long du nez et de la bouche, ce qui est déconseillé dans le guide du 27 mars 2020 de l’AFNOR sur les « Masques barrières ». Ce modèle a quand même eu le mérite d’être un des premiers à être largement diffusés dans ce contexte de pandémie et a sans doute contribué à accélérer les recherches d’alternatives au masque chirurgical de l’industrie.
- D’autres alternatives existent : feuilles d’emballage de stérilisation en non-tissé SMS (utilisées dans certains hôpitaux et cliniques, pour emballer le matériel chirurgical et le protéger d’une contamination après stérilisation)… des recommandations en ce sens devraient être publiées dans les prochains jours sur les sites des sociétés savantes d’hygiène et de stérilisation. * Mise à jour du 05 avril 2020 : voici le lien vers la SF2S ou Société Française des Sciences de la Stérilisation, et de l’avis conjoint avec la SF2H ou Société Française d’Hygiène Hospitalière : https://www.sf2s-sterilisation.fr/infos/avis-conjoint-sf2ssf2h-sur-les-materiaux-utilisables-pour-la-confection-de-masques-de-protection-type-i/
- * Mise à jour du 05 avril 2020 : en complément, voici l’adresse de la vidéo tuto faite par le CH de Chambéry pour la fabrication du masque de protection gouttelettes en feuille de SMS : https://www.youtube.com/watch?v=QkEWqKntdSc
- * Mise à jour du 05 avril 2020 : et pour tout savoir (ou presque) sur les tissus à employer ou éviter, les types de masques de protection et leurs utilisations, lire l’excellent article de Bérangère sur son site Couture et paillettes : « La place des masques en tissus dans la prévention du coronavirus Covid-19« . ßérangère est ingénieure textile et – bonus – excellente pédagogue !
- > Quel message ? Faisons confiance ! Qui aurait l’idée de prendre un tissu à mailles larges ou troué !!! Des études ont montré une certaine efficacité de 2 couches de tissu de coton (+/- une couche intermédiaire), type drap. Nous sommes preneurs de modèle « officiel ».
Le cercle vertueux – A vos masques… prêts ? Portez !
Il serait illusoire de penser que tout le monde, même informé, portera un masque régulièrement et de façon 100% correcte. Mais j’invite à initier un cercle vertueux. Plus nous serons nombreux à utiliser un masque, plus cela encouragera le port de masque. Plus nous serons nombreux à savoir bien utiliser un masque, plus nous serons à même d’informer notre entourage.
Epilogue – Les gestes barrières : site du gouvernement + masque
Extrait des questions/réponses du site du gouvernement « informations Coronavirus » page « Toutes les réponses aux questions que vous vous posez sur le Coronavirus COVID-19 », rubrique « Consignes sanitaires » :
« Face à l’infection, il existe des gestes simples pour se protéger et protéger les autres :
- Se laver les mains très régulièrement
- Tousser ou éternuer dans son coude ou dans un mouchoir
- Saluer sans se serrer la main, éviter les embrassades
- Utiliser des mouchoirs à usage unique et les jeter
- Eviter les rassemblements, limiter les déplacements et les contacts
- Se distancier d’au moins un mètre de chaque autre personne autour de soi »
* Mise à jour du 04 avril 2020 19h30 :
« Face à l’infection, il existe des gestes simples pour se protéger, on les appelle les gestes barrières :
- Se laver les mains très régulièrement
- Tousser ou éternuer dans son coude ou dans un mouchoir
- Saluer sans se serrer la main, éviter les embrassades
- Utiliser des mouchoirs à usage unique et les jeter
- Eviter les rassemblements, limiter les déplacements et les contacts
- Se distancier d’au moins un mètre de chaque autre personne autour de soi »
Ajoutons :
-
PORTER UN MASQUE de protection type chirurgical (réutilisable en tissu ou à usage unique en synthétique), à changer régulièrement au cours de la journée
- Plus que la qualité du masque, c’est la FAÇON DE LE PORTER qui importe (manière de le porter et de le manipuler, durée) pour qu’il soit efficace et soit une aide précieuse dans la lutte contre le coronavirus. Je détaille cela dans l’article suivant : BIEN PORTER ET MANIPULER UN MASQUE DE PROTECTION.
Bien entendu, le bon sens est là aussi de mise. Si on porte un masque, si besoin de tousser ou d’éternuer : on tousse ou on éternue dans son masque. Puis on ôte son masque (on le jette s’il est à usage unique, on le place dans un sac plastique dédié s’il est lavable), on se lave les mains puis on met un nouveau masque. De même, après l’usage d’un mouchoir à usage unique : on le jette le mouchoir et on se lave les mains… et on remplace son masque.
- et Hygiène +++ des TOILETTES et des SURFACES touchées par les mains (poignées, téléphone, etc.). On y pense moins mais c’est tout aussi important (cf vidéo du Dr RAYBAUD).
Et vous ?
Avez-vous vous aussi adopté le port du masque de protection, même en l’absence de symptômes ou de contact avec une personne malade du COVID-19 ? Faites-nous partager vos impressions et expériences en laissant un commentaire.
A bientôt,
Prenez soin de vous et de vos proches. Portez un masque ! 😉
J’invite toujours chacun.e à garder son sens critique, car nul ne peut se prévaloir de détenir toute la vérité.