La Réflexologie, ça fait mal ?
Bonjour à vous, en quête de soins naturels !
En fin de séance de réflexologie, certains de mes consultant(e)s me font part de leur étonnement :
« Je suis bien, complètement détendu(e)… Je ne m’y attendais pas ! »
« C’était très agréable alors que l’on m’avait dit que cela ferait mal. «
Ce type de témoignage étonné est assez fréquent. Pourtant un des objectifs de la réflexologie est de lever les tensions nerveuses et d’amener la personne à un état de détente propice à bien recevoir le soin en lui-même. Les noeuds se dénouent, le corps peut alors retrouver ses capacités d’autorégulation avec l’aide des stimulation des zones réflexes.
Mais il est vrai que, parfois, ça fait mal. Pourquoi ? Dans quelles situations peut-on s’attendre à avoir mal lors d’un soin de réflexologie ?
Le contexte
Il existe plusieurs formes de réflexologie, pour les plus courantes :
- plantaire sur les pieds
- palmaire sur les mains
- faciale sur le visage
- crânienne sur la tête
- auriculaire sur les oreilles
Globalement, le soin de réflexologie sera particulièrement apprécié en réflexologie plantaire, généralement aussi en réflexologie palmaire, et de façon très variable en réflexologie faciale (pour la partie stimulation). Je ne prononce pas pour la réflexologie crânienne et auriculaire car je ne les pratique pas (pas encore !).
Mais, quel que soit le type de réflexologie, il est des situations où vous pourrez ressentir une douleur, parfois même assez vive (mais éphémère rassurez-vous !). Voyons pourquoi ensemble.
Une technique ancestrale, des quatre coins du Monde
La réflexologie est une technique manuelle et de tradition ancestrale. Des traces non équivoques de réflexologie ont été retrouvées en Chine, en Égypte et même au Pérou il y a plusieurs milliers d’années ! Il n’est donc pas étonnant d’observer que l’approche diffère d’une région du monde à une autre, ou même dans un même pays selon l’école de formation. Les objectifs sont les mêmes. Mais, comme pour les massages, la manière d’exercer la réflexologie est très variée, avec donc des ressentis différents.
L’installation de la personne qui reçoit le soin de réflexologie, l’ambiance générale, le type d’approche du réflexologue auront un rôle sur la détente de la personne. Or, plus la personne est crispée, plus elle est sensible à la douleur. Inversement, plus elle est détendue, dans un état de profonde relaxation, moins elle est réactive. C’est vrai dans une certaine mesure bien sûr. Et nous verrons des cas où la stimulation de certains points peut être vraiment désagréable, voire très piquante !
L’installation
- Couché(e) sur une table de massage ou en position semi-assise sur un fauteuil de relaxation
- Jambes allongées ou surélevées par un coussin
- Pieds qui reposent sur le support ou qui dépassent d’un coussin (pieds « en suspension »)
- Couverture pour ne pas se refroidir quand la détente s’installe
- Ambiance calme, musique douce
- Conversation en cours de soin ou non
Tout cela peut influer sur l’état de détente de la personne.
L’approche du réflexologue
Comme vu précédemment, les approches varient d’un praticien à un autre. Dans la force de pression exercée, le rythme, les protocoles (enchaînement des organes et glandes travaillés), selon à la fois l’école d’enseignement et selon la sensibilité même du réflexologue.
Un stylet est utilisé de façon habituelle en réflexologie faciale (de même que différents petits « outils). Mais plus rarement en réflexologie plantaire.
La personne qui consulte
Bien entendu, avant tout, cela dépend aussi de la sensibilité de la personne à la douleur et de la problématique à soulager. En cas de blocage au niveau d’une fonction ou d’un organe, cela se répercute au niveau de la structure du tissu. Mais ce n’est pas systématiquement douloureux à la stimulation.
Tout cela explique que pour un même organe travaillé, l’effet sera différent. Vous pourrez ressentir une gêne ou une douleur… ou non.
Faut-il avoir mal pour que ce soit efficace ?
Non. La douleur est une manifestation du dysfonctionnement. Elle n’est pas un passage obligé vers le soulagement.
Bien entendu, plus on appuie fort sur un endroit sensible plus la douleur sera importante. Dans ma pratique, telle que je l’ai apprise, la recherche de la douleur n’est pas une fin en soi. Sauf pour orienter un axe de soin de réflexologie. Pour « tester » la zone. Et, parfois, on sait que l’on va faire mal car la stimulation doit être franche, sèche et en profondeur. Mais, les situations sont rares… et c’est pour votre bien !
Et pour ce problème, vais-je avoir mal ?
Vous l’aurez compris, les situations sont diverses et variées. Voici quelques exemples d’axes de travail en réflexologie plantaire et le ressenti correspondant. Bien entendu, je ne peux parler que de ma pratique.
Le soin de réflexologie plantaire sera très agréable et relaxant lors du travail sur les problématiques suivantes :
- stress
- sommeil
- problèmes cardio-vasculaires
- troubles hormonaux : bouffées de chaleur, acné, …
- troubles lymphatiques
- troubles du transit intestinal
- eczéma
- soins de soutien en cancérologie
- soins de soutien dans la maladie de Parkinson et la maladie d’Alzheimer
Pour ces autres exemples, le soin de réflexologie sera dans son ensemble agréable et relaxant mais avec quelques points qui « piquent » :
- troubles digestifs inflammatoires, troubles de la vésicule biliaire
- troubles ORL de type sinusite chronique
- troubles qui nécessite une stimulation du système immunitaire
- douleurs des gencives chez l’adulte ou après extraction dentaire
- douleurs musculo-squelettiques
Enfin, dans ces situations, le soin de réflexologie sera agréable… autour de moments qui peuvent être franchement douloureux (mais très ponctuels) :
- sciatiques
- cruralgie
- douleurs ou fragilité au niveau des genoux
Un cas particulier : le soin de réflexologie pour soulager les douleurs des poussées dentaires du nourrisson (voir à ce sujet l’article « Douleurs des poussées dentaires et réflexologie« ). Le soin doit être le plus efficace possible dans un minimum de temps. La partie détente / relaxation est très limitée, au profit du travail sur les gencives,qui est en général douloureuse. Mais, dès l’arrêt de la stimulation, rassurez-vous, les pleurs s’arrêtent…
Et en réflexologie faciale ?
Je ne parlerai que de la réflexologie faciale selon Dien Cham, ne pratiquant pas la réflexologie Dien Chan. En Dien Cham, certains points peuvent être « piquants » voire douloureux. Le soin dans son ensemble reste agréable. Mais sans l’ « extase » que certaines personnes peuvent vivre en réflexologie plantaire.
En guise de conclusion
Ce n’est pas la douleur ressentie en cours de soin de réflexologie qui déterminera son efficacité. Pressions, reptations, crochets/pivots, balancés, effleurements, … en surface ou très appuyés, l’important est que l’approche du soin vous corresponde. Cette diversité fait aussi toute la richesse de cet art.
Et vous ? Quel est votre ressenti ?
Avez-vous déjà expérimenté différentes approches de réflexologie, auprès de différents praticiens ?
Partagez-le dans les commentaires 🙂
A très vite !