À quoi pense le réflexologue pendant le soin ?
Bonjour à vous, en quête de soins naturels ! Avez-vous déjà reçu un soin de réflexologie ? Peut-être vous êtes-vous endormi.e, ou, mieux, étiez-vous dans un « entre-deux », comme en suspension, à naviguer doucement hors du temps et de l’espace. Ou encore, vous discutiez avec votre réflexologue. Ou, plus exactement, vous tentiez la discussion. Mais, bizarrement, c’était surtout vous qui parliez… Votre réflexologue n’était plus autant bavard. Parfois même, vous la/le sentiez « absent.e » de votre conversation ? Mais à quoi pensons-nous, réflexologues, pendant plus de 30 minutes ? Je vous livre ici mon expérience, ma façon de pratiquer la réflexologie.
Le soin de réflexologie : l’occasion de papoter ?
Pas vraiment… En tout cas, pas pendant le soin. Tout au plus, il peut être nécessaire, si certains points sont douloureux, de m’en faire part pendant le soin. Ou après, pendant le « débriefing ». Personnellement, je préfère que la personne qui reçoit le soin de réflexologie parle peu, ou pas. Pour plusieurs raisons. D’une part, cela lui permet de se détendre et de mieux profiter du soin. Elle sera plus à l’écoute de son corps et sera plus réceptive aux massages de réflexologie. D’autre part, cela me permet de me concentrer.
Une nécessaire concentration
Lors d’un soin de réflexologie, il faut non seulement se concentrer sur les enchainements du protocole choisi mais aussi sur la façon de faire le geste et sur la sensation que renvoie le tissu.
Le protocole
Le début du soin présente peu de variabilité car il s’agit de la partie « Relaxation » et « Ouverture des deux axes ». Pourtant, c’est déjà l’occasion de recueillir des informations, notamment sur votre état général de tension, sur certains blocages ou pertes de tonicité. Le réflexologue est déjà en alerte.
Puis vient le protocole en lui-même. Il s’agit de l’enchainement des gestes, encore plus adapté à votre problématique. Pré-établi pendant le temps d’échange et d’anamnèse avant le soin, il est susceptible d’être adapté en cours de soin.
Pression, reptation, crochet, pivot, balancé, effleurage, piqué… Tel un danseur, ces gestes ont été mille fois répétés pour arriver à les réaliser presque sans y penser afin d’être pleinement attentif à la sensation sous les doigts.
L’écoute des tissus
C’est tout l’intérêt d’une pratique manuelle. On peut doser la force exercée sur la peau : « Jusqu’où le tissu le permet » nous répétait notre formatrice, Dominique Bruneau-Gimbert, pour ne pas brutaliser le pied, la main, le visage… puisqu’ils représentent le corps entier. Et pour recueillir la « texture » du tissu, par rapport ce qui est attendu : est-il tendu ? mou ? lisse? granuleux ? froid ou chaud ? noduleux ? en surface ou en profondeur ? Autant d’informations utiles pour adapter le soin.
Alors, ne vous étonnez pas si je vous invite, une fois confortablement installé.e sur la table de massage, coussin sou la nuque, petit plaid pour vous tenir au chaud, pieds légèrement relevés, à remettre la conversation à plus tard. Et les habitué.e.s le savent : quand j’annonce (doucement) « À tout à l’heure 🙂 » c’est que le soin va commencer !
Tout comme je l’indiquais dans un précédent article (« La réflexologie, ça fait mal ?« ), je ne saurais parler au nom de tous les Réflexologues, loin de là ! Certains consultants préfèreront le caractère plus « convivial » d’une conversation en cours de soin, d’autres y verront l’occasion de « lâcher prise » et apprécieront de n’avoir pas à parler. À chacun sa façon d’aborder un soin de réflexologie, le principal étant l’efficacité obtenue.
Et vous ? Quelle est votre expérience ? Comment avez-vous vécu votre soin de réflexologie ?
A très vite 😉 !
Isabelle